Peur de la mort : comment y faire face ?

Angoisse de mort, peur de mourir.

La peur de la mort est un trouble anxieux qui se caractérise par une peur intense et irrationnelle de la mort, une anxiété excessive à la simple idée de la mort. 

Quand on a peur de mourir, c’est plutôt de l’ordre de la phobie et cette peur intervient dans certaines situations. Par exemple, si on prend la voiture on a peur que cela entraîne la mort. La peur de la mort peut aussi entraîner des évitements de certaines situations comme par exemple, être méfiant à l’égard de certaines personnes ou de tout ce qui provoque de la maladie.

La peur de la mort est plus une crise existentielle : elle va de pair avec le besoin de tout contrôler, la peur de vieillir. C’est quelque chose de plus global qui active plus la conscience de sa propre finitude. Avec la superstition, on essaie de contrôler la mort. A l’opposé, la phobie de mourir est davantage situationnelle.

La peur face à la mort peut mener à des symptômes très handicapants allant jusqu’au trouble panique. Quand l’angoisse de mort est insupportable à vivre, on parle de vraies phobies qui perturbent la vie quotidienne de la personne concernée.

L’angoisse de la mort est un mécanisme naturel qui apparaît dès l’enfance : vers 7 ans environ, l’enfant prend conscience de la mort avec une vision assez proche de celle de l’adulte. Il se rend compte qu’une fois qu’on est mort, on est vraiment mort et à ce moment-là il est normal d’avoir peur de la mort.

Il est douloureux pour un parent de voir son enfant ressentir une peur immense de la mort mais elle fait partie de son développement, il n’a pas la compréhension ni les mécanismes suffisants pour faire face à cette peur. Pour en parler avec les enfants, il existe de nombreux livres sur la mort et cela peut-être un bon support si on n’est pas à l’aise ou si on ne se sentpas suffisamment armé. Lors d’un deuil, il faut répondre aux questions de l’enfant sans le devancer ; on essaie de répondre en fonction de ses valeurs, de ses croyances et on laisse la porte ouverte aux questions de l’enfant, il faut considérer l’enfant là où il en est.

Chez certains, l’angoisse existentielle revêt différents symptômes. Il peut y avoir des comportements d’évitement de tout ce qui peut provoquer ou accélérer la mort. L’anxiété peut devenir permanente comme un repli sur soi-même ou une dépression. On peut connaître des troubles de la concentration, de la difficulté à être dans l’instant présent en se projetant dans le futur ou dans le passé avec des ruminations. Il est important de repérer ces symptômes pour prendre conscience qu’il y a un problème et se dire que l’on a peut-être besoin d’en parler à un professionnel.

Gérer cette peur de manière appropriée pour vivre de manière épanouissante.

En ayant peur de la mort, on peut cependant avancer : s’inquiéter pour sa mort est quelque chose qui est fonctionnel car cela nous maintient en vie et il ne faut pas l’oublier. Mais si cela devient trop intense, trop extrême, on peut envisager de pratiquer la sophrologie, la pleine conscience et toutes autres pratiques qui permettent de rester dans l’instant présent.

On peut aussi essayer de savourer sa vie, de l’exploiter, de se concentrer sur ce qui est vraiment important pour soi, que ce soit les relations, l’évolution personnelle (objectifs), son utilité dans la vie… pour se dire que l’on essaie chaque jour d’être en accord avec soi-même, avec ses valeurs, cela permet de se sentir à l’aise avec la mort quand on a eu une vie pleine de sens.

En séance, j’aime bien explorer ce qui fait vraiment peur avec la mort. Souvent les personnes disent qu’elles ont peur de la mort, mais on peut s’interroger pour savoir s’il s’agit de la peur de souffrir, de ne pas être préparé à mourir, la peur de l’inconnu, la peur de mourir trop tôt et de ne pas avoir pu faire tout ce que l’on voulait faire dans la vie, la peur d’abandonner ses proches, la peur de se retrouver seul(e)…

On essaie de comprendre ce qui active vraiment cette angoisse, ce qui nous donne des éléments pour ensuite travailler sur ce qui est le plus difficile par rapport à la mort .

En conclusion :

La peur de la mort est un sentiment normal et compréhensible. Pour nous permettre d’affronter cette peur, il faut accepter que la mort est une réalité.

Il nous faut explorer nos émotions, nos sentiments, nos valeurs et diriger notre vie en fonction de cela.

Il est important aussi de gérer cette peur en participant à des activités qui donnent du sens à notre vie et de la réflexion sur nos valeurs.

Et si la peur est trop paralysante, il est nécessaire d’en parler à un proche pour exprimer cequi nous envahit ou à un professionnel pour se faire aider .